Saucats tire son nom du ruisseau qui prend sa source au lieu-dit « Le Hos ». Nom probablement dérivé du gascon Sahuc qui signifie sureau. Dans une version plus controversée, les écrits de l’histoire des Gaules évoquent les « Succaces », peuple qui aurait vécu au sud de Bordeaux entre Garonne et Leyre,
La vie à Saucats est apparue il y a 20 millions d’années alors que la mer recouvrait la région. Ainsi sur notre territoire existent des couches de terrain renfermant une flore et une faune servant de référence à l’échelle internationale dans l’étude de deux stratotypes, l’Aquitanien et le Burdigalien.
L’âge de bronze est également présent à Saucats avec la découverte de sépultures et de haches (aux Quatre Pujeaux) qui témoignent de la présence de l’homme à cette période.
Historiquement, la datation des différentes parties de l’église St Pierre (peut-être avant le VI° siècle) laisse supposer que Saucats est l’une des plus anciennes paroisses rurales de la région. Elle s’enrichira au fil des siècles avec un retable du XVIII° classé à l’inventaire du patrimoine, une fresque murale de 1887 et son cimetière où repose le Vicomte de Lainé, ministre de l’intérieur en 1815. Durant tout le Moyen-Âge Saucats semble avoir été une paroisse importante. Des documents font état de plusieurs confréries en 1340 et d’un trésor de 909 monnaies différentes enfoui vraisemblablement en 1154 a été découvert en 1841dans une jarre d’argile.
En 1606, le Sieur Antoine de Fumose achète la baronnie de Saucats ; le château construit près du bourg daterait de cette époque ; situé au débouché des routes des landes sur le Bordelais, Antoine de Fumose obtient de Louis XIII l’autorisation d’y tenir quatre foires annuelles.
Au XVIII° Pierre de Pichard, Baron de Saucats eût quelques démêlés avec la famille de Montesquieu pour des questions de limites de propriétés entre les communes de Saucats et de La Brède.
Depuis le XIXème siècle, Saucats accueille des plantations de pins. Le village est traversé par une rivière, le « Saucats ». C’est ce cours d’eau qui prend sa source au lieu-dit Le Hos qui a donné son nom à notre village.
Durant la première guerre mondiale Saucats paya un lourd tribut, 42 « morts pour la France » sur 798 habitants en 1911.On ne comptait plus que 667 habitants en 1921.
Le 14 juillet 1944 marquera à jamais la mémoire saucataise. Un groupe de jeunes résistants a été massacré par une centaine de soldats allemands et de miliciens. Chaque 14 juillet a lieu une cérémonie en leur mémoire au mémorial de la ferme de Richemont.
En août 1949, le village est à nouveau terriblement marqué, un incendie dévaste 30 000 hectares. 80 personnes y périssent en combattant le feu dont Roger Giraudeau, maire de l’époque. La population de Saucats était de 720 habitants en 1726, 650 en 1793, 550 en 1962 et de 3338 habitants au dernier recensement de 2020.
Avec ses 8 914 hectares, Saucats est la plus grande commune du canton. En dehors du bourg, elle compte de nombreux lieux-dits (169 répertoriés). L’association Saucats au temps jadis vous partage l’origine de la dénomination de certains d’entre eux.
- Puch / Pujeau : Issus de la même racine latine podium qui signifie monticule ou éminence
- Lagune : du latin lacuna, diminutif de lacus (bassin). Trou où l’eau s’amasse (mare, ornière, fosse, fossé, fondrière)
- Branet : lieu où pousse la brande, grande bruyère appelée brue, bruga, barga, brana.
- Le Bourdieu : vient de bordes, maison dans la lande (bordiu en gascon). Les bourdieu désignaient en général les propriétés rurales des bourgeois bordelais.
- Cassiney : vient de casse ou cassa qui veut dire chêne en gascon ;
- Argilas : de argilayre, endroit ou le sol est argileux.
- Biartigues : de artigues, terres défrichées au XIII e siècle.
- Gieu : vient de joug de bœuf.
- Lagüe : du latin lacuna, la lagune.
- Lagune du merle : ce n’est pas l’oiseau mais une déformation de marla qui désigne une terre marneuse, argilo calcaire.
- Esclauzets : de clans, clauzet qui désignais la clôture, l’enclos.
- Treytin : vient du verbe treitejar ou treitinar qui veut dire défricher.
- Marheuil : nom formé de Maro ialos qui signifie grande clairière
- Laguloup : au Moyen Âge autour des nombreuses lagunes, on voyait très souvent errer les loups.
- Peybedin : vient de « pey » Pierre en gascon et « Bedin » qui a un gros ventre. Situé dans le triangle Laguloup/Baudes/Saucats
(archives Napoléon 1 er), actuellement marqué par un panneau lieu-dit « Peybedin » sur le chemin de Laguloup.